« Le changement de règles sur les nitrates aura un impact sur les laitiers  »

L’Allemagne est épinglée par Bruxelles pour non-respect de la directive nitrate. La réglementation s’est déjà durcie l’an dernier et ça continue. Elle dépend des situations locales et comme d’habitude, nous ne savons pas encore tout ce qui va changer. Ce qui est sûr, c’est que toutes les petites régions où la teneur dans l’eau dépasse 50 mg de nitrates par litre sont concernées. C’est mon cas. La règle générale est une réduction de l’apport d’azote total de 20 % pour les cultures. Sur les parcelles qui ont reçu des engrais organiques l’année précédente, la baisse sera plus forte. Pour les cultures de printemps, l’implantation d’un couvert végétal devient obligatoire l’hiver précédent. Et là aussi, le plafond d’azote sera réduit de plus de 20 %. On ne connaît pas les détails. De même, on ignore ce qui va changer pour les prairies.

Le chargement sera pris en compte et tous ceux qui ont plus d’une vache et une génisse par hectare devront réduire la pression. Comme il y a peu de surface disponible et beaucoup d’élevages au-dessus de ce seuil, certains vont devoir réduire leurs effectifs. La capacité de stockage d’effluents obligatoire passe de six à sept mois.

Mon chargement est dans les clous, ma capacité de stockage aussi. Je vais devoir descendre à environ 130 UN pour le maïs. Je m’inquiète davantage pour les céréales mais je ne connais pas encore le plafond.

Et l’an prochain, ce sont les règles sur le phosphore qui vont changer. On devra sûrement réduire les apports. Cela concerne plus le porc que le lait. »